Mardi 13 mai, le président de la FVM, Christian Pierret a remis, au nom du Gouvernement de la République, les insignes de Chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques à Sophie Dortes, chargée d’études à la FVM. La cérémonie s’est déroulée au Sénat en présence de nombreux élus, à l’instar de la présidente déléguée de la FVM, Caroline Cayeux, sénatrice-maire de Beauvais, Pierre Méhaignerie, maire de Vitré, Jacques Pélissard, président de l’AMF, Laurence Abeille, députée du Val de Marne, Jean-Patrick Courtois, sénateur-maire de Mâcon, Frédéric Leturque, maire d’Arras.
En retraçant la carrière de Sophie Dortes et son engagement aux côtés des maires des villes moyennes et des présidents des intercommunalités en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation, Christian Pierret a rappelé les évolutions profondes, qui sont intervenues depuis près de vingt ans en matière de gouvernance publique. Evolutions qui ont aussi modifié le paysage et l’organisation de l’enseignement supérieur, et par conséquent les relations entre les établissements d’enseignement supérieur, comme les universités, et les collectivités locales s’en sont trouvées profondément modifiées.
Hommage a été rendu, par la récipiendaire, à l’engagement volontaire et continu des maires des villes moyennes en faveur de l’élévation du niveau de qualification de la jeunesse. Il a été rappelé qu’accéder au savoir et à la connaissance ne doit dépendre ni de l’endroit où l’on vit, ni de l’origine sociale. La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur est un enjeu d’équité. Et de ce point de vue, les sites des villes moyennes font la part belle à l’ouverture sociale en accueillant des taux de boursiers largement supérieurs à la moyenne nationale, jusqu’à 65% de boursiers dans certains sites d’enseignement supérieur. Autant dire que ces sites répondent à une demande sociale des familles.
L’enseignement supérieur dans les villes moyennes est aussi un enjeu de cohésion et de promotion sociale. L’acquisition de qualifications et l’obtention de diplômes sont le gage d’une meilleure insertion professionnelle. D’autant plus performante en villes moyennes que les maires ont initié une démarche inédite : réunir des acteurs qui n’avaient pas l’habitude de travailler ensemble, à savoir les représentants du monde académique et ceux de la sphère économique, de sorte à favoriser l’implantation de formations supérieures en lien avec les spécificités historiques, culturelles et économiques du bassin de vie.
L’enseignement supérieur dans les villes moyennes est aussi un enjeu de développement et de performance des entreprises, donc de compétitivité de l’économie française. Grâce aux formations supérieures, les entreprises sont en mesure d’embaucher des salariés qualifiés et aussi d’accéder à la recherche et l’innovation. Au final, ces entreprises sont plus à même de relever les contraintes et les défis d’une économie mondialisée.
Tout en rappelant les qualités professionnelles de Sophie Dortes, son action d’information et d’accompagnement des villes moyennes et de leurs intercommunalités dans leurs projets comme dans leurs difficultés, ainsi que son rôle d’influence auprès des Pouvoirs publics et des établissements d’enseignement supérieur, Christian Pierret a souligné la nécessité de rester vigilent car l’existence des sites d’enseignement supérieur en villes moyennes est régulièrement remise en cause. Et ce en dépit des taux de boursiers accueillis, des taux de réussite et d’insertion professionnelle, et bien que les effectifs de ces sites soient en constante progression.