La rencontre nationale sur l’enseignement supérieur et la recherche dans les villes moyennes, qui s’est tenue le 24 juin à Tarbes, a clôturé l’expérimentation « 20 villes moyennes témoins » pilotée par la DATAR, en étroite association avec la FMVM.
Le président de la FMVM, Bruno Bourg-Broc, a souligné l’importance que revêtent l’enseignement supérieur et la recherche pour les villes moyennes et leurs intercommunalités, qui regroupent 24 % de la population française. « La question de l’enseignement supérieur dans les villes moyennes constitue l’un des piliers fondateurs de la FMVM qui a été créée en 1988 pour faire reconnaître les spécificités des villes moyennes et pour défendre les intérêts de ces collectivités qui sont à la charnière des territoires ruraux et des métropoles régionales. »

Des formations d’excellence
Après avoir rappelé l’origine de l’implantation d’une offre de formations post-bac dans les villes moyennes et la nécessité d’adosser la recherche à l’enseignement supérieur, le président de la FMVM a insisté sur la spécificité de cette offre de formations :
• Une large palette de filières post-baccalauréat. Sans oublier des équipes de recherche et des transferts technologiques en direction des PME/PMI.
• Une offre de formations en lien avec le tissu économique des villes moyen-nes, qui se caractérise par la présence de PME et d’industries qui ont un besoin important d’innovation pour rester dans la course économique.

Les trois universités technologiques du territoire français, de nombreuses écoles d’ingénieurs ainsi que la majorité des « prépas intégrées » se situent dans des villes moyennes, qui concentrent également 24 % des BTS et 30 % des IUT.
L’enseignement supérieur dans les villes moyennes est plus performant que dans les grandes villes dans le domaine de l’encadrement, de l’insertion professionnelle, de la qualité de la vie étudiante, des relations avec le tissu économique. Les effectifs étudiants dans les villes moyennes croissent tandis que ceux des grandes villes stagnent.
« À l’évidence, l’excellence n’est pas question de taille. Aussi, la politique nationale en matière d’enseignement supérieur et de recherche, a affirmé Bruno Bourg-Broc, doit reconnaître et conforter l’excellence des sites de proximité. »

Des recommandations
L’organisation de l’enseignement supérieur français connaît depuis 2007 une importante remise en chantier, qui incite au regroupement des établissements et relativise la place et le rôle de l’enseignement supérieur dans les villes moyennes. Les maires et présidents soulignent qu’ils sont engagés dans une logique d’excellence autour de niches et de filières spécialisées qui leur permettent de participer à la compétition économique nationale et les font contribuer à la compétitivité du territoire français sur la scène internationale. Cette logique d’excellence, alliée à la volonté de garantir l’égal accès des jeunes aux formations post-bac, doit être appuyée par l’État et tous les acteurs de l’enseignement supérieur.

Bruno Bourg-Broc a formulé 6 recommandations à l’intention des représentants de l’État, des présidents d’universités, des responsables d’établissements, des chercheurs, et de tous les acteurs concernés, y compris ceux du privé.
Le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Espace rural, Michel Mercier, qui clôturait le colloque, a indiqué que le travail sur le rôle et les fonctions des villes moyennes, engagé par la FMVM et la DATAR, se poursuivrait. « Il faut donner un cap aux villes moyennes » a déclaré le ministre qui s’est engagé à présenter et à défendre auprès de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, une charte pour l’enseignement supérieur dans les villes moyennes, élaborée en concertation avec la FMVM à partir des conclusions de l’expérimentation.        
Plus d’infos :    www.villesmoyennes.asso.fr
    www.villesmoyennestemoins.fr