Le 17 juin dernier, s’est tenu un séminaire à Paris sur le thème « Les agendas 21 locaux : des territoires d’innovation ». Cette journée de travail présidée notamment par Jean-Louis Borloo, et organisée par le Commissariat général du développement durable, a permis de mettre en valeur l’actualité des Agendas 21 en France, et notamment de présenter au public les travaux du référentiels pour l’évaluation des agendas 21 locaux.  La France compte à l'heure actuelle plus de 550 Agendas 21 locaux. Ainsi, 60 % de la population française est concernée par au moins un agenda 21 local.

Les raisons de l’évaluation
Les collectivités et les territoires engagés au quotidien dans le développement durable ont besoin de mesurer les effets concrets de leurs actions et d’en rendre compte. Nombre d’élus et d’agents de collectivités pionnières en matière de développement durable ont pour cela émis le souhait de disposer d’un outil partagé d’évaluation de leur démarche de développement durable et de ses impacts. Le référentiel vise à mettre à la disposition des collectivités un cadre commun pour mettre en œuvre un dispositif pérenne d’évaluation. Il faut rappeler aussi que ce référentiel national ne constitue pas un outil normatif mais a vocation à rappeler les motivations et les questions incontournables à se poser lorsque l’on s’engage à évaluer son projet territorial de développement durable.

Le travail de concertation
Le référentiel pour l’évaluation des agendas 21 locaux et des projets territoriaux de développement durable a été élaboré par un groupe de collectivités d’échelles et de tailles diverses, animé par le ministère du Développement durable. Confronté aux réalités du terrain, l’outil a ensuite été expérimenté, pendant près d’un an, par des collectivités et territoires volontaires, impliquant élus, techniciens et partenaires locaux. La FMVM avait notamment participé à la concrétisation de cet outil pratique entre 2007 et 2010, en partenariat étroit avec les services de l’Etat et de nombreuses associations nationales d’élus. Des spécialistes de l’évaluation et des données locales relatives aux divers champs d’action d’un agenda 21 ont également permis de consolider les aspects techniques du référentiel.

Rendre compte des progrès
Les apports du référentiel consistent à structurer les questionnements relatifs au sens donné au projet pour consolider sa stratégie. Il s’agit aussi d’être en phase avec les attentes des acteurs et des habitants du territoire. Enfin, il permet d’améliorer la gouvernance de son projet de développement durable et en mesurer les effets (pilotage, transversalité, cohérence ...), et d’évaluer de manière participative en mobilisant tous ceux qui ont œuvré à l’élaboration et à la mise en pratique du projet.

Ce document de travail à destination des experts ou les élus en charge du développement durable, au sein de la ville ou de l’agglomération, consiste à se fixer des objectifs d’amélioration précis et à se donner des outils de mesure de ces changements (enquêtes, baromètres, observatoires…). Choisis et renseignés dès le démarrage du projet, les indicateurs clés sont les instruments permettant de décrire l’état des lieux, les objectifs à atteindre et leur échéancier.
Le programme d’actions, traduction opérationnelle de la stratégie adoptée, gagnera à être structuré suivant la contribution potentielle des actions aux différents objectifs poursuivis.
La version définitive du référentiel sera disponible en septembre 2010.

Pour en savoir plus :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Agendas-21

Pour consulter la version intermédiaire du document : http://www.villesmoyennes.asso.fr/fr/page_dossiers.php?ARB_N_ID=50&ART_N_ID=180