ONDES
URBAINES

Ondes moyennes n°503 -

Fonction publique territoriale - La place des femmes


L’Observatoire de l’emploi, des métiers et des compétences du CNFPT  et la DGCL (Direction générale des collectivités locales) viennent de publier ensemble une enquête statistique sur la féminisation des emplois dans la Fonction publique territoriale, dans laquelle apparaît que 59 % des emplois permanents sont occupés par des femmes. Selon les auteurs, cette large féminisation de l’emploi public territorial est une constante car les femmes représentent 52 % de la population française de 15 ans ou plus et forment 48 % de la population active totale. La synthèse présente la distribution des effectifs selon le genre, par statut, filière, catégorie hiérarchique, cadre d’emplois et type d’employeur. Pour la première fois, cette enquête contient des éléments inédits sur les métiers, complétant ainsi la présentation des résultats des bilans sociaux de la fonction publique territoriale.

Méthode
Le champ des bilans sociaux recouvre les collectivités disposant d'un comité technique paritaire (CTP) propre (celles de plus de 50 agents) ou relevant du CTP d'un centre de gestion. À partir des bilans au 31 décembre 2007, 15 061 ont été exploités. Le taux de couverture des collectivités représente près des deux tiers des personnels titulaires pour la réalisation de cette enquête.

Métiers
La part des femmes est significativement plus élevée pour les personnels non titulaires sur emploi permanent puisqu’elle atteint 68 % contre 58 % pour les titulaires et les stagiaires. Concernant les autres personnels, le taux de féminisation s'élève à 96 % pour les assistantes maternelles, à 43 % pour les collaborateurs de cabinet et il est d'environ 63 % pour les autres agents non permanents. Le taux de féminisation dépasse les 95 % dans les filières sociale (notamment sur les cadres d’emplois d’éducateur de jeunes enfants, d’agent spécialisé des écoles maternelle, d’agent social) et médico-sociale (cadres d’emplois de puéricultrice-cadre de santé, sage-femme, auxiliaire de puériculture, infirmier, puéricultrice).
Concernant la catégorie hiérarchique, le taux de féminisation est très important pour la catégorie B (64,3 %) en raison la forte féminisation des filières médico-sociale et administrative où la catégorie en question représente traditionnellement une part importante.  A titre de comparaison, le taux de féminisation est de 56 % dans la catégorie A et de 58 % dans la catégorie C.

Contrastes
Ce taux de féminisation est largement supérieur dans les départements, les centres de gestion et au CNFPT, puisqu’il y dépasse les 70 %. Les femmes sont largement présentes aussi dans les communes avec 61% d’agents féminins. Malgré une stabilité du taux de féminisation dans l’ensemble de la fonction publique territoriale et quel que soit le statut, on constate des évolutions selon le type d’employeur. C’est le cas, notamment, dans les conseils régionaux où le taux de féminisation a diminué, et ce en raison de la diminution de ce même taux pour les agents titulaires. Cette baisse est liée aux les transferts de compétences de l’État vers les régions et les départements : le taux de féminisation des adjoints techniques des établissements d’enseignement (cadre d’emplois des agents TOS transférés) a en effet fortement diminué. La baisse du taux de féminisation dans les départements reste néanmoins moins importante que pour les régions (-3,6 points entre 2005 et 2007).
Pour lire l’intégralité de l’enquête :
http://www.observatoire.cnfpt.fr/pages_local/contenu.phtml?id=1449 

n°503

25 Mars 2010

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Rédacteur en chef
Guillaume Ségala

Rédaction
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