ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°96 -

L'Insee mesure l'évolution des PIB des régions


L’INSEE a publié ce 11 juillet, une note* sur l’évolution du PIB des régions. Il apparaît que dans la majorité des régions françaises, le PIB est presque revenu en 2013 à son niveau d’avant la crise de 2008. Toutefois, les effets de la crise se font encore sentir sur la croissance régionale. En Alsace-Champagne-Ardenes-Lorraine, dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et plus fortement encore en Bourgogne-Franche-Comté (-1% par an en moyenne), le PIB a reculé entre 2008 et 2013.
Impact contrasté de la crise
Dans la décennie 1990, la croissance a été soutenue dans l’ensemble des régions françaises : le produit intérieur brut (PIB), a augmenté en moyenne de 2 % par an, de 1,6 % à 2,6 % selon les régions. Les régions de la façade atlantique ont été parmi les plus dynamiques avec celles du pourtour méditerranéen. Ensuite, entre 2000 et 2008, les Pays de la Loire ainsi que la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et l’Île-de-France, ont continué sur cette lancée. Cependant, les premiers signes de ralentissement ont été observés dans les régions de l’Est et du Centre, la croissance annuelle tombant sous la barre des 1 %.

 


La crise de 2008 a eu des impacts différenciés selon les régions. Ainsi, en 2013, trois régions métropolitaines n’ont pas retrouvé leur niveau de PIB de 2008 : Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté et Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la région Bourgogne-Franche-Comté.
À l’inverse depuis la crise, les PIB de Mayotte et de la Guyane, les moins élevés parmi les régions françaises, croissent à un rythme annuel très important (+4 %). Ces régions étaient déjà les plus dynamiques entre 2000 et 2008. En France métropolitaine, c’est en Corse que la croissance est la plus rapide depuis 2000.
À l’issue de cette période, en 2013, les PIB régionaux par habitant se situent à des niveaux très différents : de 8 000 euros à Mayotte à 25 200 euros en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et 53 600 euros en Île-de-France.
Composition du tissu productif
En 2013, le PIB par emploi est de 105 300 euros en Île-de-France, de 70 300 euros pour le reste de la métropole et de 64 700 euros dans les départements d’outre-mer. Seules deux régions ont un PIB par emploi supérieur à la moyenne de province : Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. La première se distingue par une industrie qui reste dynamique et un poids important des activités de services aux entreprises et de recherche. Les activités de transport et entreposage sont, quant à elles, plus nombreuses en Provence-Alpes-Côte d’Azur. À l’opposé, le PIB par emploi en Bretagne est le plus faible en métropole (66 500 euros). Les industries agroalimentaires et l’agriculture sont fortement représentées dans cette région et dans ces secteurs d’activités, la productivité apparente du travail est relativement faible.
Taux d’activité
Entre 1990 et 2013, le ratio emploi par habitant (c’est-à-dire la population active par rapport à l’ensemble de la population en âge de travailler) a nettement progressé en Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays de la Loire et Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Dans ces quatre régions, cette hausse est surtout liée à celle du taux d’activité. D’ailleurs, dans l’ensemble des régions françaises, l’augmentation du taux d’activité a eu un effet positif sur le rapport emploi par habitant. La croissance du taux d’activité des femmes entre 1990 et 2013 en est la principale explication. En France métropolitaine, ce taux a augmenté de 7 points en Île-de-France et jusqu’à 18 points en Corse.
À l’inverse, avec le vieillissement de la population, l’effet démographique est négatif dans toutes les régions métropolitaines.
*Insee Focus n° 60

n°96

20 Juil 2016

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