Economie
RGPP - Au tour des écoles de gendarmerie
Le ministère de l'Intérieur a annoncé vendredi dernier la fermeture de quatre écoles de formation de la gendarmerie nationale sur huit (celle de Melun qui forme les officiers n’est pas concernée), à quelques mois du passage des gendarmes - qui gardent leur statut de militaires - sous la tutelle de Beauvau.
Les quatre écoles de formation concernées sont celles de Châtellerault (Vienne), Le Mans (Sarthe), Montargis (Loiret) et Libourne (Gironde). L'école de Montargis assurait la formation des gendarmes auxiliaires et les trois autres, celle des sous-officiers. En moyenne, les effectifs qui y sont associés s’élèvent à quelques centaines de cadres par site. Les écoles de Châteaulin (Finistère), de Chaumont (Haute-Marne), de Montluçon (Allier) et de Tulle (Corrèze) sont pour l’instant épargnées. Le ministère de l’Intérieur justifie cette évolution par la révision générale des politiques publiques (RGPP) qui a « montré la nécessité d'adapter le dispositif de formation de la gendarmerie nationale pour moderniser et rationaliser la formation ».
Parmi les autres sujets sensibles ayant trait aux mesures prises par la RGPP, figure toujours la menace de fermeture d’un certain nombre de brigades de gendarmerie, un sujet sensible pour les élus comme pour les gendarmes, qui sont attachés à la présence d’une police de proximité en zone rurale.
On rappellera que les services du Premier ministre évoquaient déjà à la fin juillet, outre la suppression de 4 ou 5 écoles de gendarmerie, des coupes claires au niveau de la Direction générale de la gendarmerie nationale : suppression de 15 escadrons de gendarmes mobiles (plus de 1 000 hommes) sur 125 et fermeture « en trois ans » de 175 brigades territoriales sur 1 700.