Dans le cadre de son partenariat avec la Commission européenne en tant que structure de soutien à la « Convention des Maires » en France, la Fédération des Villes Moyennes était représentée le 24 juin 2013 lors de la grande cérémonie annuelle qui s’est tenue au Parlement européen à Bruxelles (Covenant of Mayors Ceremony). En introduction du débat, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, en accueillant les 600 participants, dont plus de 250 maires venus de toute l’Europe, a salué le « rôle prépondérant des villes et des régions »  pour leurs actions concrètes en matière énergétique.
La Convention des maires et les villes moyennes
Pour rappel, la FVM est devenue le 18 mai 2010 une  « structure officielle de soutien de la Convention des maires ». La FVM s’était alors engagée, en signant un accord avec la Commission européenne, à promouvoir la « Convention des Maires » auprès de ses membres à travers ses outils de communication. Cette « Convention des maires » est une initiative de la Commission européenne  (DG Energie et transport) qui encourage les maires à s’engager volontairement à diminuer de plus de 20% les émissions de gaz à effets de serre sur leur territoire. Le document s’adresse aux maires des villes (et aussi aux présidents d’EPCI français) de l’Union européenne, et il se présente comme une charte engageant les signataires à réduire de plus de 20% les émissions de C0². Cette initiative connaît d’ores et déjà un très grand succès en Europe : depuis janvier 2009 près de 4800 autorités locales européennes y ont adhéré, et se sont ainsi engagées à adopter des plans d’action locaux en faveur de l’énergie durable.
Une initiative saluée par Arnold Schwarzenegger
Lors de cette cérémonie au Parlement européen, l’ancien Gouverneur de la Californie et  fondateur de l’organisation non gouvernementale  « R20 – Regions of Climate Action », Arnold Schwarzenegger, a prononcé une « leçon inaugurale » particulièrement remarquée sur l’importance des initiatives locales par rapport à l’action des gouvernements nationaux, fédéraux ou internationaux, souvent impuissants à ses yeux pour être les échelons les plus efficaces. Il a profité de cette occasion pour rappeler son action personnelle à la tête de la Californie, et ses difficultés à soutenir la sobriété énergétique face aux industries polluantes et au pouvoir fédéral sous l’administration Bush. Il a appelé les dirigeants européens « à travailler ensemble au niveau international pour conduire le monde vers un avenir énergétique durable». Constatant une certaine indifférence de la population en Europe et aux Etats-Unis sur les sujets énergétiques, il a déploré une communication en la matière souvent fondée sur la culpabilisation des citoyens et des consommateurs, en essayant de démontrer, non sans humour, que l’on peut maintenir un haut niveau de vie et la sobriété énergétique, en misant sur l’innovation technologique.
Faire de la performance énergétique en période de crise
Mais aussi, Ramón Luis Varcárcel Siso, le nouveau président du Comité des régions de l’Union européenne, a décrit l'initiative de la Convention des maires  comme un «succès retentissant», surtout quand il s'agit de «l'intégration des actions énergétiques durables locales et la diffusion d'une culture de la mesure du CO2 et de réduction sur les territoires». Les maires des villes comme Gand, Heidelberg, Tampere et Lviv ont aussi eu l'occasion de présenter des exemples concrets de la façon dont leurs citoyens ont bénéficié d'initiatives d'énergie durable dans un contexte de crise, où les restrictions budgétaires semblent être la norme. Le maire de Gand, Daniël Termont, a appelé à une coopération plus approfondie entre les différents acteurs impliqués dans la gestion locale de l'énergie durable : «La Convention des Maires insiste fortement sur le rôle des élus. Mais aujourd'hui, en période de diminution des moyens publics, il devient de plus en plus important de commencer à chercher la coopération multisectorielle, avec un large éventail de parties prenantes, y compris avec le secteur privé ». Sa déclaration a été approuvée par Anna-Kaisa Ikonen, maire de Tampere, qui a insisté sur  «l'importance de l'action locale pour développer et promouvoir les technologies propres à faible carbone, grâce à des ententes de villes avec les entreprises, les universités,  et les instituts de recherche ». Près de 150 nouvelles villes et régions ont adhéré à la Convention des Maires cette année grâce à l’utilisation de la signature numérique pendant la séance. A cette occasion,  les villes signataires, de toutes les tailles, ont voulu prouver que les actions locales de l'énergie peuvent être considérées comme des mesures rentables, qui concilient la croissance économique et la création d'emplois.

Le texte de la Convention des Maires
Signature de l’accord entre la Commission européenne et la FVM :
http://ec.europa.eu/france/news/presse-convention-maires_fr.htm