Ce mercredi, la mission d’information sur la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de COVID-19 de l’Assemblée nationale organisait une table-ronde avec les associations d’élus à laquelle Caroline Cayeux, Présidente de Villes de France, participait.
Caroline Cayeux a souhaité rappeler que dès le début de cette crise, les collectivités ont été en anticipation que ce soit sur la continuité des services publics locaux, l’organisation de la vie durant le confinement avec les marchés, les livraisons aux ainés … ou plus récemment sur les masques. Elle a souligné les nombreuses concertations organisées avec les associations d’élus qui ont permis la résolution de certains blocages. Dans le même temps, les élus ont malheureusement eu à déplorer des rigidités administratives qui ont conduit à des difficultés d’approvisionnement en masque pour la médecine de ville, et les soignants.
Caroline Cayeux a souligné le rôle des élus locaux, et des maires en particulier, dans cette crise qui ont été des remparts par leur connaissance du terrain, et leur capacité à agir rapidement et de manière très concrète, sans bureaucratie extrême. Le lien entre le Maire et le Préfet, ce circuit court décisionnel, a été décisif dans la gestion quotidienne et opérationnelle des problématiques qui se posaient aux élus.
Déconfinement
Le déconfinement n’a pas été sans poser de difficultés aux collectivités que ce soit pour organiser la reprise progressive du travail dans les collectivités en lien avec les Plan de Continuité d’Activité, organiser la réouverture des écoles avec un protocole sanitaire très difficile à mettre en œuvre, et sans concertation ou encore organiser la distribution des masques sur lequel les collectivités ont aussi sur ce sujet pris les devants.
Sur le point spécifique des masques, Caroline Cayeux a souhaité saluer la décision du Parlement d’en avoir abaissé le taux de TVA. Elle a cependant regretté que la prise en charge de 50 % du prix des masques par l’Etat ne prenne effet qu’au 16 avril. De nombreuses collectivités avaient en effet anticipé les choses et par conséquent les collectivités les plus vertueuses se retrouvent être les plus pénalisées. C’est d’autant plus vrai que les EPCI en particulier ont bien souvent fait des commandes, dans un esprit de solidarité territoriale, visant à assurer la distribution dans les petites communes rurales qui auraient eu davantage de difficultés.
Relance
Pour garantir la relance dans les territoires, il est nécessaire de garantir aux collectivités, premier investisseur public (70 % de l’investissement public), d’avoir les moyens financiers, tant au niveau des recettes fiscales que des dotations d’investir massivement dans l’économie au plus près du terrain. Pour Villes de France, la relance doit pouvoir s’appuyer sur les programmes déployés par l’ANCT ou l’ANRU (Action Cœur de Ville, Territoires d’industrie, Petites villes de demain… ) qui sont des vecteurs d’ores et déjà opérationnels auquel il faudra donner encore davantage de souplesse
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