Dans une note de conjoncture parue hier, l’Insee vient de réviser quelques-unes de ses prévisions économiques. La toile de fond de l’activité économique mondiale reste marquée par la conjonction de plusieurs chocs exogènes (sanitaire, géopolitique, climatique) qui entraînent des tensions persistantes sur les conditions de production et contribuent à alimenter l’inflation.
En France, les politiques publiques de limitation des prix de l’énergie aideraient à maintenir le glissement annuel des prix à la consommation à un niveau proche de 6 % en septembre-octobre. Celui-ci pourrait néanmoins atteindre environ 6,5 % en décembre, du fait notamment de l’augmentation continue des prix de l’alimentation.
Les enquêtes de conjoncture auprès des entreprises suggèrent une relative résistance de l’activité française cet été, en particulier dans les services. La croissance serait ainsi légèrement positive (+0,2 % prévu) au troisième trimestre. La fin d’année est plus incertaine et l’activité pourrait marquer le pas (0,0 % prévu), sur fond de resserrement monétaire et d’inquiétude sur les approvisionnements en énergie. La croissance annuelle s’élèverait ainsi à 2,6 % pour 2022, mais l’« acquis » de croissance pour 2023 serait modeste.
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