ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°97 -

La régionalisation des TET engagée ?


L’avenir des trains intercités ou grandes-lignes (ou encore trains d’équilibre du territoire - TET) s’est précisé à la « faveur » de la pause estivale. Jeudi 21 juillet dernier, le secrétaire d’État chargé des transports, Alain Vidalies, annonçait en effet les mesures visant « à faire renaître ces trains », dont le déficit d’exploitation s’élève à près de 400 millions d’euros en 2015. Parmi les motifs de cette réorganisation, figurent l’imbrication des TET avec l’offre TER, la qualité du service en dégradation, et l’ancienneté du parc roulant, vieux en moyenne de 35 ans, mais à aucun moment il n’est question des conditions d’exploitation, ou encore d’approche par rapport aux résultats opérationnels de chaque ligne.
Ainsi, la plupart des lignes de trains de nuit (3% des voyageurs pour 25% du déficit des TET) vont fermer entre 2016 et 2017, si aucun opérateur privé n’était tenté de les reprendre, avec l’assentiment et le financement des régions. Alain Vidalies indiquait d’ailleurs que la « porte reste ouverte pour trouver une solution » … qui n’implique pas la contribution de l’État.
S’agissant des lignes de jour, l’État devrait se désengager au profit des régions, avec « les meilleures solutions de gouvernance, au cas par cas ». Un conseil consultatif des TET devrait ainsi voir le jour début 2017 pour aborder les problématiques communes.
Côté investissements, le Secrétaire d’État chargé des transports a précisé que deux milliards d’euros étaient prévus pour l’acquisition de matériels neufs et la modernisation des infrastructures ferroviaires.
Sur une quarantaine de lignes, seules trois lignes resteraient « des liaisons d’aménagement du territoire » (Nantes-Bordeaux, Toulouse-Hendaye et Nantes-Lyon), tandis que trois deviendraient des « lignes structurantes » (Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Limoges-Toulouse et Bordeaux-Toulouse-Marseille), et resteraient à ce titre sous l’autorité de l’État. Pour ces lignes structurantes, l’État va lancer un appel d’offre d’ici la fin de l’année pour acquérir des trains devant rouler à 200 km/h. Signalons que seule la Normandie s’est décidée en avril 2016 à récupérer les lignes TET qui traversent son territoire, l’État apportant en contrepartie 720 millions d’euros pour le renouvellement du matériel de deux lignes.

n°97

31 Août 2016

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