Dans le cadre d’un partenariat initié cette année entre Villes de France, La Banque Postale, banque de référence du secteur public local et Sofaxis, expert en assurances des collectivités locales, il est apparu nécessaire de mettre à la disposition des élus, directeurs généraux, et responsables des ressources humaines, une nouvelle étude intitulée : « Gestion des RH dans les villes de France – dépasser les rigidités ». Dévoilée hier, à l’occasion des 9èmes RDV de l’Intelligence locale, cette publication met en évidence quelques-unes des singularités de la fonction publique territoriale, dont relèvent près de deux millions d’agents, soit plus du tiers des effectifs de la fonction publique.
Un poids budgétaire significatif
Au niveau du périmètre d’analyse, sur l’ensemble des Villes de France, soit l’ensemble des villes de 15 000 à 100 000 habitants, on dénombre 390 000 agents (près de 4 agents communaux sur 10).
En moyenne, ces villes emploient 20,8 agents pour 1 000 habitants. Leurs dépenses de personnel représentent 15 milliards d’euros en 2015, soit 38 % de l’ensemble des communes (48 milliards, pour un ensemble de 64 milliards d’euros toutes collectivités locales confondues).
Les dépenses de personnel dans les Villes de France représentaient encore l’équivalent de 810 euros par habitant, un enjeu financier consistant, puisque celles-ci représentent aussi, en moyenne en 2015, 57,8 % des dépenses de fonctionnement.
Absentéisme : de mauvais chiffres
Au-delà de l’importance des enjeux financiers liés aux frais de personnel, dans un contexte de réduction effective des transferts financiers de l’État vers les collectivités locales, la progression de l’absentéisme pour raison de santé - tendance avérée depuis de nombreuses années – est également génératrice de coûts et de désorganisation.
Entre 2009 et 2015, toutes natures d’absence maladies confondues, le nombre d’arrêt par agent employé a par exemple augmenté de 7%. Comme l’a relevé la Cour des comptes dans son rapport annuel 2016 sur les finances publiques locales, la meilleure prise en considération de l’absentéisme apparaît comme une marge de manœuvre significative.
Le taux d’absentéisme dans les Villes de France s’élevait ainsi à 10,4% en 2015, et le nombre d’arrêts pour 100 agents employés à 108 (dont 95 arrêts pour maladie ordinaire). La durée moyenne d’arrêt selon l’âge, en maladie ordinaire ou accident du travail, va croissant avec la pyramide des âges, et s’accélère à partir de 50 ans.
Partant de ces divers constats, les efforts d’adaptation et de maîtrise des dépenses de fonctionnement, grâce notamment à une gestion rigoureuse et dynamique des ressources humaines, sont un enjeu majeur de ce mandat et devront se poursuivre dans les années à venir.