La Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) organise, avec la ville de Haguenau, une réunion débat, le 8 novembre après-midi, sur les Instituts universitaires de technologie (IUT) en villes moyennes, à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de l’IUT de Haguenau.

Cette réunion sera l’occasion d’une part, de dresser un panorama des IUT en villes moyennes, d’autre part, d’échanger sur les spécificités et les atouts de cette filière technologique, et, enfin, de débattre de l’avenir des IUT dans les villes moyennes.

Les villes moyennes et leurs intercommunalités, qui accueillent 30 % des IUT, sont particulièrement soucieuses du devenir des IUT qui demeurent encore une filière technologique gage de réussite et d’insertion pour les jeunes, de même qu’un outil performant de promotion sociale et de développement territorial. La proximité territoriale des IUT facilite l’accès aux études supérieures.

Selon les travaux menés par l’Assemblée des directeurs d’IUT (ADIUT), le taux de boursiers parmi les inscrits dépasse 40 % en 2009, et témoigne de ce rôle social fondamental des IUT. Le développement territorial des IUT résulte d’une politique volontariste d’aménagement du territoire et de démocratisation des études supérieures. Deux principes auxquels tiennent particulièrement les adhérents, villes et intercommunalités, de la FMVM.

À la rentrée 2010, 118 000 étudiants sont inscrits dans l’un des 115 IUT que compte le territoire français. Soit 25 spécialités, 684 départements — 396 dans le secteur secondaire, 288 dans le secteur tertiaire — qui irriguent le territoire par leur présence dans plus de 200 villes, dont une large majorité de villes moyennes. Les IUT dans les villes moyennes et petites sont de véritables acteurs du développement économique local à travers l’innovation et le transfert technologique en liaison avec la recherche universitaire pour trouver un équilibre économie/formation/innovation/recherche.

En septembre dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur renouvelait son attachement à la filière technologique et se prévalait d’être « la garante d’un dialogue serein entre les IUT et les universités ». Valérie Pécresse s’engageait alors à garantir le rôle et le développement des IUT en mettant en place un dispositif à la fois de suivi de la relation budgétaire IUT-université et de règlement de litiges. Or, force est de constater que les mesures annoncées n’ont pas vu le jour, en particulier la circulaire explicitant l’instruction budgétaire M9.3.

Placés sous la tutelle des universités par la loi sur les libertés et responsabilités des universités, les IUT sont de plus en plus nombreux à subir une réduction drastique de leurs moyens, et voient s’agiter le spectre de fermetures pures et simples…

La réunion du 8 novembre sera l’occasion de réunir tous les acteurs concernés, y compris les représentants des entreprises, avec la volonté de trouver des solutions pour préserver cette filière technologique gage d’insertion professionnelle et de développement local.