À l’approche de l’examen du projet de loi de programmation pour la performance et la sécurité intérieure en septembre au Sénat (dit LOPPSI 2) qui va modifier certaines dispositions relatives aux polices municipales, la Fédération des Maires des Villes Moyennes rend public les résultats d’une enquête menée auprès d’une quarantaine de villes représentative de son réseau (
voir document joint).
Ces résultats permettent de dresser plusieurs constats sur les missions et les moyens de ce service public que l’on retrouve dans la plupart des villes moyennes.
À l’unanimité, les villes moyennes estiment que le rôle d’une police municipale est d’assurer une « police de proximité », c’est-à-dire une police qui va au contact de la population et qui reste présente dans tous les quartiers.
L’organisation des moyens motorisés et la place prépondérante donnée au vélo (importance des brigades VTT) reflètent d’ailleurs dans ces villes, une forte implication des policiers municipaux sur le terrain (4 policiers municipaux pour 10 000 habitants en moyenne).
Les résultats de cette enquête permettent également d’affirmer que les policiers municipaux des villes moyennes sont en général moins fréquemment équipés d’armes à feu que leurs collègues au niveau national. Et s’il existe probablement une géographie des villes ayant choisi d’armer leurs policiers municipaux, ce choix résulte avant tout des missions de nuit exercées par leurs agents, en lien ou non avec la police nationale.
Il ressort aussi des réponses à cette enquête que la vidéo protection est majoritairement présente dans les villes moyennes, et est en passe de devenir une réponse incontournable pour renforcer la sécurité et la prévention de la délinquance en milieu urbain. Même si elle reste relativement consommatrice d’effectifs, en termes d’objectifs, la vidéo protection est en effet prioritairement orientée dans les villes moyennes sur la protection des biens et des personnes.
Parmi les évolutions à donner aux formations des policiers municipaux, les villes moyennes souhaitent le plus souvent que soit proposée une formation initiale commune entre les différentes polices (école nationale commune entre police municipale, nationale et gendarmerie). Un plus petit nombre de villes souhaite également une homogénéisation de la formation sur l’ensemble du territoire, mais par la création d’une école nationale de la police municipale.
Enfin, les villes moyennes sont réservées à l’idée que leur police municipale devienne une force supplétive de la police ou de la gendarmerie nationale, même si, à une courte majorité, celles-ci estiment souhaitable de se voir transférer des missions de police judiciaire de moindre importance.