La Rencontre nationale organisée demain par la DATAR, la FMVM et la communauté d’agglomération du Grand Tarbes sur le thème « Enseignement supérieur, recherche, innovation : l’apport des villes moyennes à l’excellence nationale », dressera le bilan de l’expérimentation « 20 villes moyennes témoins » pour le volet enseignement supérieur et recherche. L’appel à expérimentations « 20 villes moyennes témoins » a été lancé en 2007 par la DATAR à l’issue d’un états des lieux des villes moyennes françaises réalisé à la demande du Premier ministre de l’époque. Cet état des lieux qui fais suite aux revendications de la FMVM pour l’élaboration par l’État d’une stratégie nationale pour les villes moyennes et leurs intercommunalités.

Le président de la FMVM, Bruno Bourg-Broc, interviendra lors de cette Rencontre nationale du qui fera la part belle aux témoignages de maires de villes moyennes et de présidents de communautés. Bruno Bourg-Broc ne manquera pas de rappeler l’objectif de l’expérimentation :
« Ces expérimentations permettront de mettre en œuvre des partenariats innovants entre les collectivités locales, l’État et ses agences ou établissements publics. Leur évaluation aura vocation à infléchir certaines de ces politiques au bénéfice des villes moyennes. »
Le pari de cette démarche repose sur l’hypothèse — qui s’avère être une réalité — que des pistes de solutions se dégageront du dialogue local avec des arguments pour infléchir la position de l'État au niveau central vers moins de polarisation. Ceci dans l'objectif de consolider la position des villes moyennes pour répondre aux défis que posent aux politiques publiques la contradiction entre les transformations de l’économie (vers plus de polarisation) et le bouleversement des pratiques migratoires (vers plus de diffusion).
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, l’expérimentation a démontré que les villes moyennes et leurs intercommunalités constituent un laboratoire des modes d’organisation des acteurs locaux. L’enseignement supérieur dans les villes moyennes s’avère bien plus performant que les grandes universités dans le domaine de l’encadrement, de l’insertion professionnelle, de la qualité de la vie étudiante, des relations avec le tissu économique. Sans oublier l’ouverture sociale, le taux de boursiers étant plus élevé en villes moyennes au regard de la moyenne nationale.
L’expérimentation met également en évidence que l’excellence n’est pas l’exclusivité des métropoles pas plus qu’elle n’est question de taille.
Pour toutes ces raisons, la politique nationale en matière d’enseignement supérieur et de recherche doit dès à présent reconnaître et conforter l’excellence des sites de proximité, et, pourquoi pas, les labelliser.