L’Union Nationale des Centres Communaux et Intercommunaux d’Action Sociale (UNCCASS) a publié les résultats d’une enquête de mars 2017 sur la lutte contre la précarité énergétique auprès de son réseau, avec le soutien d’EDF. Selon les CCAS/CIAS, en moyenne un tiers des personnes qui s’adressent à eux seraient touchées par la précarité énergétique.
Dispositifs nombreux
Plusieurs dispositifs légaux existent pour lutter contre la précarité énergétique, mais ne sont pas nécessairement connus de tous. L’action des CCAS est donc essentielle dans l’accès à l’information et aux droits des foyers. Les deux tiers des CCAS vérifient systématiquement que les personnes qui les sollicitent pour une aide bénéficient des tarifs sociaux. Si les demandeurs d’aide rentrent dans les critères d’éligibilité mais n’en bénéficient pas, les CCAS les accompagnent dans l’ouverture de leurs droits. Ils sont également 41% à pré-instruire des dossiers de demande de FSL. 28% des CCAS abondent le fonds FSL de leur département et 4% gèrent même directement le fonds ou une partie du fonds sur leur territoire. 12% des CCAS participent aux commissions d’attribution du FSL pilotées par les conseils départementaux.
Les aides financières à l’énergie
L’énergie apparaît comme le second motif des demandes d’aides financières adressées aux CCAS, derrière l’aide alimentaire et devant le logement. 8 CCAS sur 10 octroient de telles aides, ce qui permet d’estimer à 16,8 millions d’euros le montant de ces aides pour le réseau UNCCAS. Les aides au paiement d’un impayé d’électricité/gaz naturel ou d’un impayé d’eau sont les plus courantes. Les CCAS sont 22% à utiliser des visites à domicile pour repérer des foyers en situation de précarité énergétique. Par ailleurs, 62% des CCAS recevant les listes de personnes en situation d’impayé d’énergie de la part des fournisseurs les exploitent, le plus souvent pour engendrer un premier contact avec elles et les informer des aides existantes. 81% des CCAS octroyant des aides financières pour le paiement d’une facture ou d’un impayé d’énergie connaissent le dispositif de trêve hivernale pour l’énergie. Parmi eux, moins d’un tiers jugent que son instauration pour l’ensemble des consommateurs d’électricité/gaz naturel (Loi Brottes de 2013) a eu un impact sur les demandes d’aides : ils estiment le nombre de demandes plus important à la sortie de la trêve hivernale. Ce ressenti semble partiellement confirmé par les chiffres, qui montrent un pic des octrois d’aides à la fois en juin et en octobre, mais aussi un budget maximum d’aides alloué en décembre.
Des politiques volontaristes
Plus de 6 CCAS sur 10 mettent en œuvre des actions volontaristes pour la maîtrise budgétaire ou énergétique : accompagnement budgétaire (pour 42% des CCAS), aide à la lecture des factures d’énergie (22%), actions collectives (18%) ou individuelles (14%) de sensibilisation aux éco-gestes et à la maîtrise de l’énergie... Les actions de prévention et d’accompagnement sont nombreuses. La grande majorité des CCAS ont développé des partenariats de lutte contre la précarité énergétique avec les fournisseurs d’énergie et les conseils départementaux, mais aussi avec les bailleurs sociaux ou les associations. Ceux-ci visent avant tout une meilleure information des usagers et des actions de sensibilisation.
La synthèse
L’étude complète.