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Gouvernance - Elections

Ce qu’il faut retenir des élections sénatoriales, dernier scrutin de l’année 2017


Il est d’usage de dire que le Sénat est un amortisseur des mouvements de balancier électoraux. En l’occurrence, lors du renouvellement par moitié de ses effectifs, dimanche 24 septembre, il aura clairement joué un rôle de contre-balancier. Le collège électoral de 76 359 grands électeurs était appelé à élire 171 sénateurs, sur un total de 348, pour un mandat de six ans.

 

Des résultats qui s’inscrivent dans la continuité des précédents scrutins locaux intermédiaires
La majorité sénatoriale se voit confortée avec le gain de 17 sièges. La droite peut compter sur 159 sénateurs pour 348 sièges. De son côté, le groupe centriste gagne 8 sièges avec désormais 50 sénateurs. Le PS reste le deuxième groupe du Sénat avec 81 membres contre 86. Le groupe de La République en marche, qui comptait 29 élus dans le Sénat sortant, en compte désormais 28, loin des objectifs qu'il s'était fixé à l’issue des élections des législatives. Le groupe Communiste, républicain et citoyen compte quant à lui 12 élus, au lieu de 18 précédemment. Enfin, les effectifs du RDSE (à majorité PRG) diminuent à 12 sénateurs, contre 16 auparavant.
Reste maintenant à déterminer comment s’opérera la recomposition des groupes parlementaires compte tenu des nombreuses incertitudes demeurant, tant en ce qui concerne la création ou non d’un groupe « constructif », prêt à soutenir une partie des réformes mises en œuvre par l’exécutif, le devenir commun des centristes ou les effets des règles de non-cumul, qui vont contraindre un nombre non négligeable de sénateurs à choisir entre leur mandat parlementaire et leur fonction exécutive locale.

La majorité des deux tiers, l’enjeu essentiel de ce scrutin
Pour autant, l’enjeu essentiel de ce scrutin ne tenait pas à la majorité du Sénat, mais au nombre de sénateurs susceptibles de voter la future révision constitutionnelle, que le Président de la République appelle de ses vœux. Ce texte concernera tout particulièrement les élus locaux puisqu’il devrait comporter une limitation du nombre de mandats identiques et successifs. Or, une réforme constitutionnelle doit être votée par le Parlement réuni en Congrès, à une majorité des deux tiers (soit 555 voix). Même si elle a la majorité absolue à l’Assemblée nationale, la République en marche ne disposera pas, après son relatif échec au Sénat, de cette majorité à elle seule. Elle ne pourra donc compter que sur d’éventuels ralliements à sa réforme de sénateurs ne faisant pas partie de la majorité présidentielle.

Le profil des sénateurs élus
Sur les 171 sièges à pourvoir, 104, soit environ 60 %, reviennent à de nouveaux élus. Le Sénat enregistre donc, lui aussi, un important renouvellement. Pour autant, la moyenne d’âge du Sénat, elle, ne baisse pas. A l’issue du scrutin, elle est de 61 ans, soit strictement équivalente à ce qu’elle était après le renouvellement de 2014. Plus de la moitié des sénateurs (54 %) ont plus de 60 ans. Enfin, à l’issue du scrutin, la chambre haute compte désormais 102 sénatrices, soit 29,3 % de femmes. Un pourcentage en progression régulière – il était de 25 % après le précédent renouvellement de 2014.

En savoir plus sur les élections sénatoriales

n°146

27 Sept 2017




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