ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°211 -

Bercy se félicite de la légère amélioration des finances publiques en 2018



L’Insee a présenté ce mardi 26 mars les résultats détaillés des comptes trimestriels et de la croissance de l’économie française en 2018, ainsi que le résultat provisoire du compte des administrations publiques pour 2018.
Ces résultats apparaissent légèrement supérieurs aux dernières prévisions : la croissance est réévaluée à +1,6% contre 1,5% dans la dernière prévision de l’Insee, soit un résultat proche de la prévision initiale du gouvernement (1,7%). Ce résultat tient compte de l’impact des grèves du deuxième trimestre et du mouvement des gilets jaunes (évènements ayant un impact négatif respectif sur la croissance trimestrielle de -0,1 point). Avec un contexte social fragilisé, la croissance est restée présente aux troisième et quatrième trimestres (0,3%), et ce en dépit d’un contexte économique marqué par de nouvelles incertitudes.

Renforcement du pouvoir d’achat
Ainsi, d’après un communiqué du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, cette croissance a été portée par le dynamisme du pouvoir d’achat des Français, qui a fortement accéléré au 4ème trimestre (+1,1%), notamment en raison de la mise en œuvre de la deuxième tranche du dégrèvement de la taxe d’habitation, de la réduction des cotisations sociales (bascule CSG-cotisations), auxquelles viendront s’ajouter les mesures d’urgences économiques et sociales annoncées par le Président de la République en décembre. Le pouvoir d’achat des Français a continué à augmenter fortement pour la deuxième année consécutive (+1,4% en 2017, +1,0% en 2018).
Bruno Le Maire et Gérald Darmanin soulignent également que la croissance a également été tirée en 2018 par la bonne tenue de l’investissement des entreprises qui a augmenté de +3,9%, et par le dynamisme des exportations qui ont progressé de 3,3%, soit à un rythme deux fois supérieur aux importations (+1,6%).

Déficit public en baisse
Au niveau des comptes publics, le déficit des administrations publiques ressort ainsi à -2,5%, contre un objectif de -2,7% dans le dernier projet de loi de finances. En ramenant deux années consécutives le déficit public sous le seuil de 3% du PIB pour la première fois depuis 10 ans, la France démontre sa capacité à respecter les objectifs de maîtrise des finances publiques et ses engagements européens.
Cela résulte d’une meilleure maîtrise de la dépense publique qui a décru en volume en 2018, ce qui est inédit depuis des décennies, mais aussi d’une budgétisation prudente et sincère. Le ratio de dépenses publiques (hors crédits d’impôt) rapportées au PIB est passé de 55,0% à 54,4% entre 2017 et 2018.

 


Les deux ministres précisent dans leur communication que l’objectif d’évolution des dépenses de l’assurance maladie a été respecté, les dépenses de santé ont moins augmenté grâce à la bonne gestion du Gouvernement, rendant même possible le redéploiement de 300 M€ pour l’hôpital.
Ceux-ci ajoutent que le premier exercice de contractualisation financière entre l’Etat et les collectivités devrait aussi se conclure par de bons résultats, les dépenses de fonctionnement des collectivités entrant dans le champ de la contractualisation progressant à un rythme très inférieur au + 1,2% en moyenne prévu dans la loi de programmation des finances publiques.
Cette maîtrise de la dépense a permis une baisse des prélèvements obligatoires de 0,2 point de PIB tout en stabilisant la dette publique pour la première fois depuis 2007. En 2018, la dette publique a atteint 98,4% du PIB, soit le niveau de 2017.

n°211

27 Mars 2019

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