Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a publié, fin décembre 2015, les résultats de la sixième enquête sur l'insertion professionnelle des diplômés de l'université. Réalisée entre décembre 2014 et avril 2015, cette sixième enquête porte sur les diplômés 2012 de DUT, licence professionnelle et master, 18 mois puis 30 mois après l’obtention du diplôme. Toutes les universités ont participé à l’enquête, attestant de la priorité accordée à l’insertion professionnelle, inscrite au cœur de la loi du 22 juillet 2013.
Cette enquête représente un instrument de pilotage pour le ministère et pour les universités. Elle est aussi une source d’information importante pour les familles et les étudiants, ainsi que pour les futurs étudiants qui préparent leur insertion dans l'enseignement supérieur
Une bonne insertion des diplômés issus de l’université :
- L’insertion professionnelle a bien résisté cette année encore à un contexte économique difficile. Le taux d’insertion à 30 mois est en très légère baisse par rapport à l’année dernière pour les diplômés de master (89% contre 90% en 2013) et DUT (88% contre 89% en 2013) et reste stable pour les diplômés de licence professionnelle (92%) et de master Enseignement (97%) ;
- Dès 18 mois après l’obtention de leur diplôme, le taux d’insertion des diplômés de l’université est déjà élevé.Il atteint 85% pour les diplômés de masters, 89% pour les licences professionnelles et 82% pour les DUT ;
- Il existe encore des disparités entre disciplines :91% de taux d’insertion pour les diplômés de master Droit-Économie-Gestion à 30 mois, 90% pour les masters en Sciences-Technologies-Santé, 86% pour les masters en Sciences Humaines et Sociales et 86% pour les masters en Lettres-Langues-Arts ;
- Les emplois occupés sont à plus de 90% des emplois à temps plein à 30 mois.Ils sont d'un bon niveau : 85% de cadres et professions intermédiaires pour les masters, 68% pour les licences pro, 58% pour les DUT.
Le salaire mensuel net médian des emplois à temps plein atteint 1.900 euros pour les diplômés de master à 30 mois. Il est stable par rapport à l'an passé et supérieur à celui des 25-29 ans exerçant des emplois de cadres ou de professions intermédiaires.

Meilleurs taux d’insertion par discipline
Parmi les universités présentant les meilleurs taux d’insertion des diplômés à 30 mois dans le secteur des sciences, technologie et santé, figure en première place l’université de Limoges (98% en progression de 4 points). Suivent les universités de Versailles Saint-Quentin (97% en progression de 4 points), Le Mans-Laval (97%), Paris 1 (97%), Chambéry (96% en progression de 8 points).
Dans le secteur droit, économie, gestion, les meilleurs taux d’insertion des diplômés à 30 mois sont relevés à l’université Toulouse 3 (96% en progression de 7 points), suivent l’université de Valenciennes (96% en progression de 6 points) ; l’université de Brest (95% en progression de 6 points) ; l’université du Littoral – Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerque, Saint-Omer – (95% en progression de 6 points) ; l’université de Cergy-Pontoise (95% en progression de 5 points).
Pour les sciences humaines et sociales, les taux d’insertion les plus élevés, à 30 mois, des diplômés sont relevés à l’université de Tours (95%), à l’université d’Angers (95% en progression de 7 points), à l’université d’Amiens (94%) à l’université de Haute Alsace – Mulhouse, Colmar – (94% en progression de 5 points).
Enfin, pour les diplômés enlettres, langues et arts, les meilleurs taux d’insertion à 30 mois sont relevés à l’université de Paris 7 (96% en progression de 4 points), à l’université de Reims (94% en progression de 9 points), à l’université de Lorraine (94% en progression de 5 points), l’université de Clermont-Ferrand 2 (93%).
Objectif 60% d’une classe d’âge diplômés du supérieur
À quelques semaines de l'ouverture des inscriptions dans l'enseignement supérieur sur la plateforme Admission Post Bac, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont tenu à souligner « la qualité des formations universitaires qui accueillent 62% des étudiants et constituent un véritable tremplin vers l’emploi ». Ils ont précisé que l’amélioration continue du processus pédagogique, et aussi du levier numérique, sera au cœur des prochaines actions du ministère afin de permettre d’atteindre l’objectif fixé par le président de la République d’avoir 60% d’une classe d’âge diplômés de l’enseignement supérieur en accord avec les propositions de la stratégie nationale de l'enseignement supérieur.
Source : ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Note flash n°6 décembre 2015