ONDES
URBAINES

Ondes moyennes n°697 -

Premières tendances budgétaires 2014 : l'aggravation de la situation des villes moyennes se confirme


La Fédération des villes moyennes, en partenariat avec les Caisses d’Épargne, vous informe des résultats intermédiaires de son Observatoire des finances des villes.
À l’heure où les villes moyennes viennent d’adopter, en général plus tardivement que d’habitude, leurs budgets prévisionnels, la FVM a fait ses premiers comptes. Le principal constat est celui d’une situation budgétaire en nette détérioration.
Poursuite de l’effet de ciseaux
D’après les résultats établis à partir des budgets primitifs principaux de 77 villes moyennes (échantillon représentatif de plus de la moitié des villes adhérentes), la tendance de ce début de mandat n’est pas réjouissante.
La poursuite du ralentissement de la progression des recettes de fonctionnement (+ 1,0%) provoqué par la baisse des dotations (- 0,9%), et la progression parallèle plus importante des dépenses de fonctionnement (+ 1,9%), conduisent à faire baisser fortement l’épargne brute en 2014 (- 8,6%).
Outre cet effet de ciseau amorcé l’année dernière, c’est-à-dire des recettes de fonctionnement moins dynamiques que les dépenses, la part d’épargne brute dégagée est aussi de plus en plus faible dans l’ensemble des recettes : 7,5% des recettes de fonctionnement alors qu’en période de croisière l’épargne des communes se situe autour de 14%. Cette diminution de l’épargne est d’autant plus sensible qu’elle s’inscrit dans un contexte de début de mandat, dans le passé synonyme de reconstitution des marges de manœuvre pour les collectivités.
En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, il faut également signaler la reprise des dépenses de personnel (+ 2,6%) en 2014 (provenant d’une moindre politique de transferts en direction de l’intercommunalité, du Glissement Vieillesse Technicité et des charges employeurs). Les charges à caractère général sont quant à elles proches du niveau d’inflation (+ 1,1%)
Chute des dépenses d’équipement
Affectées par cette diminution sensible de leur excédent de recettes, mais surtout compte tenu du renouvellement des conseils municipaux, les villes moyennes devraient voir leurs dépenses d’investissement chuter fortement en 2014 (- 13,1% par rapport à 2013), ce qui n’est pas une surprise. Toutefois, le niveau des efforts d’équipement reste légèrement au-deçà de ceux constatés lors de la période 2008 à 2010.
Avec une épargne en diminution, les villes moyennes ont été contraintes d’augmenter très légèrement leur encours de dette (+ 0,8% prévus en 2014), dans un contexte où les principaux taux directeurs affichent des plus bas historiques.
* Observatoire réalisé avec le concours de SFL-Forum

n°697

28 Mai 2014

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