Publié en mai 2017, un guide, élaboré par l’Agence française pour la biodiversité (AFB), en collaboration avec l’Association scientifique et technique pour l’eau et de l’environnement (ASTEE) et l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA), vise à permettre aux collectivités de s’appuyer sur un arbre de décision pour cibler de façon précise les actions concrètes à engager pour améliorer le rendement du réseau. Il s’adresse en priorité aux gestionnaires et aux techniciens.
Un engament du Grenelle en phase de réalisation
La Loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement incitait les services d’alimentation en eau potable à mettre en œuvre des actions de maîtrise des fuites des réseaux de distribution en eau potable. Le Grenelle de l’environnement a mis en évidence la nécessaire maîtrise des prélèvements sur les ressources en eau. L’engagement du Grenelle qui vise de façon plus spécifique la réduction des fuites sur les réseaux d’eau potable constitue un des moyens pour y parvenir. La loi Grenelle 1 (article 27) et la loi Grenelle 2 (article 161) ont repris cet objectif qui s’est traduit par le décret n° 2012-97 du 27 janvier 2012 relatif à la définition d’un descriptif détaillé des réseaux des services publics de l’eau et de l’assainissement et d’un plan d’actions pour la réduction des pertes d’eau du réseau de distribution d’eau potable.
Une démarche dans un contexte budgétaire contraint
Si la réduction des fuites est la principale contribution des usagers de l’eau potable à l’effort du plan national d’adaptation au changement climatique, elle est surtout un élément d’une démarche vertueuse d’amélioration de la gestion patrimoniale du service d’alimentation en eau potable. En effet, diminuer fortement les fuites suppose de réparer et/ou renouveler les réseaux, ce qui contribue au rajeunissement et à une meilleure opérationnalité du patrimoine des réseaux qui constitue l’actif principal du service.
Cette démarche de progrès doit nécessairement se faire dans un souci de maîtrise absolue des dépenses et donc du tarif proposé aux usagers de l’eau qui en découle (ce tarif de l’eau est par ailleurs tributaire de nombreuses autres contraintes, comme le maintien de la qualité de l’eau potable, les actions de solidarité sociale en faveur des foyers en situation de précarité, etc.). Le premier enjeu est donc bien de prioriser les actions à mettre en œuvre.
De nombreuses collectivités territoriales, accompagnées par les agences de l’eau, en réalisant en 2015 et 2016 près de 650 M€ de travaux, ont répondu favorablement à cette incitation.
Savoir réussir à réduire les pertes en eau
Ce guide sur la réduction des pertes en eau des systèmes de distribution d’eau potable complète celui paru en novembre 2014 : il vise la finalisation d’un plan d’actions détaillé et hiérarchisé en proposant aux collectivités, au travers d’un arbre de décision basé sur des indicateurs, de cibler, de façon précise, à l’échelle appropriée, les actions concrètes engager pour améliorer le rendement de leur réseau. Rappelons aussi qu’en 2014, un premier guide (volume 1) consacré à la réalisation d'un plan d'actions pour lutter contre les fuites dans les réseaux avait été publié. Un autre ouvrage avait été proposé aussi sur le sujet à destination des collectivités l’année précédente.
Télécharger le nouveau guide 2017 (volume 2)