En 2017, la ville d’Albi et la Communauté d’agglomération de l’Albigeois ont été déclarés finalistes du concours 2017 des «Capitales françaises de la biodiversité», dont est notamment membre Villes de France. Dans le dossier de candidature, la création d'une zone d’activités d’intérêt régional dénommée «Parc Technopolitain Albi InnoProd», futur pôle d'activités scientifiques, technologiques, d'enseignement et de recherche, a retenue toute l’attention du jury.
Aménagement d’une zone inondable
Ce projet a fait l’objet d’un engagement de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois (C2A) en 2010 sur une surface de 46 hectares, dont 13,9 ha d'espaces verts. Après la réalisation d'un inventaire entomologique réalisé par l'Office pour les Insectes et leur Environnement de Midi-Pyrénées (OPIE-MP), les différents espaces verts du site (une zone inondable traitée en bassin de rétention, un second bassin aménagé en espace vert et une chênaie de 1,1 hectare englobant une mare forestière de 750 m²) ont été aménagés en espaces paysagers puis connectés d’un point de vue écologique par la création notamment de couloirs favorisant le passage et le développement faunistique entre parcelles publiques et terrains privés. Le boisement de chênes et la mare forestière de la Zone d'Activité InnoProd constituent, en termes de biodiversité, les espaces les plus intéressants car jugés rares sur le secteur géographique.
Développement de la faune
Le lieu est propice au développement d’un cortège faunistique diversifié, notamment d’insectes xylophages, d’amphibiens et de libellules. Le réseau de fossés représente aussi pour les amphibiens des couloirs potentiels de déplacements avec les deux bassins de rétention. Les vieux arbres en périphérie de la mare sont susceptibles d'accueillir des chiroptères. L’entretien de l’ensemble des espaces publics est réalisé en régie suivant le principe d’une gestion différenciée. Pour aller plus loin que le projet initial, il a été proposé de sanctuariser la mare et le boisement avec une programmation sur cinq ans, adoptée par la communauté d’agglomération en 2015. En 2017, la collectivité a ainsi mis en place 250 mètres de « ganivelles » (clôtures formées par l'assemblage de lattes de bois) pour fermer les accès au bois, et elle a procédé à l’installation de nichoirs à mésanges et à chiroptères (réalisés par l’Institut Médico-Éducatif Saint Jean). Deux pontons d’observation ont été élaborés en régie et installés sur le bord de la mare. La partie immergée des pieux est quant à elle en acier. Il est prévu en 2018-2019, la construction d’un troisième ponton d’observation, compléments d’aménagements artificiels pour la faune locale, avec la réalisation d’inventaires entomologique et avicole.
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Le rapport de la visite du jury 2017