ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°217 -

Enquête sur la qualité des eaux des « captages prioritaires »



Douze ans après le Grenelle de l’environnement, l’association de consommateurs « UFC-Que Choisir » salue l’initiative des captages prioritaires, et souhaite la généraliser en France. 1000 captages parmi les plus menacés par les pollutions diffuses avaient été alors identifiés pour bénéficier d’une attention accrue. L’occasion de publier son enquête originale sur la protection contre les pollutions agricoles à partir d’un échantillon de 102 captages prioritaires répartis dans 27 départements.

Profiter de la seconde séquence des Assises de l’eau
La deuxième séquence des Assises de l’eau qui vient d’être lancée, l’UFC-Que Choisir entend faire le bilan sur « la protection des captages vis-à-vis des pollutions agricoles ». En effet, « alors que les pollutions domestiques et

 

industrielles ont considérablement diminué depuis les vingt dernières années et sont en passe d’être résolues, les pollutions agricoles n’ont que très peu baissé dans les cours d’eau et sont toujours aussi présentes dans les nappes phréatiques », selon « l’UFC-Que Choisir ». « Les pollutions agricoles constituent donc désormais la principale menace sur la qualité de la ressource » pour l’association de défense des consommateurs, et « elles sont de ce fait la première cause ex-aequo de fermeture de captages en France observée notamment dans les régions d’agriculture intensive et pour les petites communes n’ayant pas les moyens financiers de traiter correctement les pollutions ».

Captages prioritaires : un succès du Grenelle
Le cadre réglementaire actuel, pourtant censé définir les mesures de protection des captages contre les pollutions, est en pratique largement insuffisant. Bien que les principes de la protection des captages et de la lutte contre les pollutions diffuses aient été introduits dès 1964, puis renforcés par les lois sur l’eau de 1992 et 2003, « leur mise en œuvre reste très largement virtuelle du fait de l’absence de volonté des autorités locales d’imposer des mesures obligatoires réellement protectrices de la ressource » souligne l’enquête. En 2007, le Grenelle de l’environnement avait redonné un nouveau souffle en décidant de concentrer les efforts sur un nombre resserré (1000 en 2013) de captages prioritaires plus particulièrement menacés par les pollutions diffuses. Douze ans plus tard, alors qu’aucune évaluation de ces mesures n’a été publiée à ce jour, l’UFC-Que Choisir a décidé de faire son propre bilan en réalisant une enquête à travers la France grâce à son réseau d’associations locales. Le résultat de l’enquête confirme l’intérêt des captages « Grenelle », puisqu’on observe une baisse très significative des pollutions pour près des deux tiers des captages étudiés. Parmi les facteurs de réussite identifiés, on peut citer : « le pilotage des actions par les communautés de communes desservies plutôt que par les administrations locales ou par les structures agricoles, la mise en œuvre de mesures obligatoires qui permettent, notamment sur les nitrates, d’obtenir des baisses de pollutions trois fois plus importantes que pour les plans d’action reposant uniquement sur des mesures volontaires ».

Communiqué de UFC-Que Choisir
Pour lire l’étude intégrale

n°217

15 Mai 2019

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