Une réunion d’information relative à la pandémie grippale était organisée le 26 juin dernier par la Direction générale de l’action sociale en présence du Professeur Didier Houssin, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire.
Pour ce qui concerne la France, les hypothèses actuelles prévoient une épidémie en deux vagues successives de 8 à 12 semaines avec un rebond très important à l’automne 2009. En matière d’impact, l’épidémie pourrait atteindre de 9 à 21 millions de personnes et occasionner 90 000 à 200 000 décès. Cette situation entraînerait un ralentissement de la vie économique et sociale et des difficultés majeures pour les services essentiels (livraisons, transports, écoles…), ainsi qu’une saturation rapide du système de soins aggravée par l’absentéisme des personnels eux-mêmes concernés.

Comment se transmet le virus ?
Selon l’OMS, tout laisse à penser que les gouttelettes respiratoires émises lorsqu’une personne infectée parle, éternue ou tousse constituent le principal mode de transmission interhumaine du virus grippal A(H1N1). Ainsi, toute personne en contact avec quelqu’un qui présente des symptômes de type grippal (fièvre, éternuements, toux, écoulement nasal, frissons, douleurs musculaires, etc.) risque d’être exposée à des gouttelettes respiratoires potentiellement infectieuses.

Comment se protéger ?
- Maintenir une distance d’au moins
1 mètre avec toute personne présentant des symptômes de type grippal et éviter de la toucher ;
- garantir l’hygiène des mains en se les lavant fréquemment à l’eau et au savon ;
- réduire autant que possible la durée passée dans des endroits bondés ;
- bien aérer l’endroit où l’on vit en ouvrant le plus possible les fenêtres.
Si l’on est infecté, rester chez soi et suivre les recommandations de santé publique locales ; rester autant que possible à distance des sujets bien portants (au moins un mètre) ; se couvrir le nez et la bouche d’un mouchoir ou de toute autre protection convenable afin de contenir les sécrétions respiratoires lorsque l’on tousse ou éternue.

Les produits de santé
Ils sont de trois types :
- les masques qui sont de deux types : FFP2 et chirurgicaux. 500 millions de masques seraient stockés en France ;
- les antiviraux ;
- les vaccins pré-pandémiques et pandémiques, destinés en premier lieu aux personnels soignants et aux personnes fragiles.

Le rôle de la commune
Pour réduire les conséquences économiques d’une pandémie, le délégué interministériel recommande d’une part le suivi de l’information dans le cadre du Plan national de prévention et de lutte « pandémie grippale ». Il conseille vivement  l’élaboration d’un Plan de Continuité d’Activité (PCA). Il s’agit d’un dispositif organisationnel et technique qui vise à limiter l'impact potentiel d'un sinistre pour permettre à un organisme de fonctionner en cas de situation de crise majeure. Dans ce plan, est effectuée une analyse des risques avec identification des menaces et des vulnérabilités et la définition d’un plan d’action approprié ainsi que d’un plan de secours jusqu’à la mise en place d’un plan de reprise et de retour à la normale.
Pour maintenir la continuité du service public, la délégation interministérielle contre la grippe aviaire recommande vivement aux maires de constituer des stocks de masques pour protéger leur personnel. Elle conseille aussi de participer à la création de structures ad hoc comme des centres de coordination sanitaire et sociale,  de consultations dédiés à la grippe et la création de structures intermédiaires, en particulier pour les populations vulnérables.

Plus d’informations sur
www.who.int/fr
www.pandemie-grippale.gouv.fr