Dans le cadre des échanges réguliers entre la DGFiP et les associations d’élus locaux, a été dévoilé hier une première tendance financière affectant les comptes des collectivités locales au 30 décembre 2020. Les données qui suivent sont à cet égard provisoires, puisqu’elles ne correspondent pas à la clôture définitive de l’exercice 2020, laquelle sera réalisée au terme de la journée complémentaire.
Dépenses réelles de fonctionnement
Ainsi pour 2020, il serait constaté une très légère hausse des dépenses réelles de fonctionnement (+0,4% au lieu de +1,9% au 30 décembre 2019). La croissance des frais de personnel serait en effet au ralenti (+1% pour 1,6% en 2019), tandis que les subventions versées seraient proches de la stabilité (+0,4% au lieu de +4,5% en 2019). Une diminution serait également constatée pour les achats et charges externes (-2,8% au lieu de +4% en 2019) et les contributions obligatoires (-1,1%).
Il existe cependant des disparités significatives entre les différents niveaux de collectivités, avec :
- une hausse pour les départements de ces dépenses de fonctionnement (+2,3% en raison des aides à la personne, frais de séjour et subventions) ;
- les groupements à fiscalité propre (+3,1% compte tenu de l’évolution des frais de personnel, les contributions obligatoires et participations) ;
- une baisse des DRF pour les communes (0,8% essentiellement du fait de la baisse des achats et charges externes);
- une baisse des DRF également pour les régions (3,4%).
Recettes réelles de fonctionnement
Du côté des recettes réelles de fonctionnement, celles-ci seraient par ailleurs en augmentation de +1,3%, à comparer à l’évolution très dynamique de 2019 (+2,8%).
Les impôts locaux resteraient dynamiques (+5,4% en 2020 contre +2,7% en 2019), mais les autres impôts et taxes enregistreraient un fort recul (-4,2% en 2020 contre +3,4% en 2019), de même que les produits regroupant notamment les prestations de service et les redevances et recettes d’utilisation du domaine (-8,8%).
Sans surprise, les rentrées de D.M.T.O. seraient également en baisse de -1,6% au 30 décembre 2020, avec une baisse légèrement plus accentuée sur le périmètre des communes (-3,6%).
Epargne et investissements
Pour l’année écoulée, l’épargne brute de l’ensemble des collectivités locales s’élève à 22 milliards d’euros (+1,7 milliard, soit une évolution de +8,3% par rapport à l’année dernière), avec une forte hausse pour le bloc communal (+37%, et 11,1 milliards d’euros).
Les dépenses réelles d’investissement de l’ensemble des collectivités locales sont en baisse de -3,4%. La contraction de celles-ci provient de la baisse des dépenses d’équipement (-10,4% contre +14,3% en 2019), en lien avec le cycle électoral.
A l’exception des départements (+5,1%), les autres strates sont concernées par cette baisse (-14,6% pour le bloc communal et -4,2% pour les régions).
La DGFiP anticipe enfin une hausse du recours à l’emprunt (+43%, avec 14,7 milliards d’euros versus 10,3 milliards au 30 décembre 2019). Ce mouvement est essentiellement porté par les départements (+75,8%) et les régions (+200%), les souscriptions du bloc communal enregistrant à l’inverse une baisse de -1,6% par rapport à l’année dernière.