Le gouvernement a dévoilé, lundi 11 septembre, un plan de transformation des zones commerciales doté de 24 millions d’euros. On dénombre aujourd’hui plus de 1500 zones commerciales couvrant près de 500 000 000 m2, soit cinq fois la taille de Paris. Les entrées de ville (et en particulier les zones commerciales) concentrent 72% des dépenses des Français dans les magasins contre 15% en centre-ville. Elles soulèvent aujourd’hui des enjeux multiples, tant au regard de la transition écologique que du développement équilibré de nos villes.
Pour amorcer cette transformation, le gouvernement lance un appel à manifestation d’intérêt doté de 24 millions d’euros pour retenir une vingtaine de « projets pilotes ». Cette enveloppe financera des études de préfiguration (75 000 euros par projet), de l’accompagnement technique, comme le financement de postes de chef de projet (là encore à hauteur de 75 000 euros) et, parfois, une partie du déficit d’opération commerciale pour quelques territoires en déprise.
Ce plan s’inscrit dans la deuxième phase du plan de revitalisation des villes moyennes « Action Cœur de Ville ». Toutefois, le plan de transformation des zones commerciales ne sélectionne aucune strate. De la petite centralité à la métropole, toutes les collectivités peuvent se positionner. Les lauréats seront désignés en deux vagues : novembre 2023 pour les agglomérations ayant déjà des projets bien avancés et début 2024 pour donner plus de temps aux autres.
Au-delà des crédits mis sur la table, une « task force d’État » (pilotée conjointement par la DGE et l’ANCT) va être installée pour soutenir les candidats sur le plan juridique et technique. Quant au projet de loi Industrie verte, il comporte plusieurs avancées dans ce sens, notamment à travers les grandes opérations d’urbanisme, qui permettront de raccourcir nettement les délais.