Economie
Comptes des administrations publiques 2009
Christine Lagarde, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et François Baroin, nouveau ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’Etat, ont pris « note » hier de la publication par l’Insee des comptes 2009 des administrations publiques.
Le déficit public s’est élevé à 7,5 points de PIB en 2009 (en légère amélioration par rapport à la prévision de 7,9 points retenue dans le PLFR 2010 de janvier dernier). Cet écart serait en partie lié à une meilleure tenue des recettes sur la fin d’année et à des investissements locaux qui se concrétisent un peu plus lentement que prévu initialement.
La dégradation du déficit public par rapport à l’année 2008 serait intégralement liée aux effets de la crise mondiale. Elle reflète selon les deux ministres la mise en place d’un plan de relance massif et le choix des pouvoirs publics de ne pas compenser les pertes de recettes fiscales liées à la crise. Cette stratégie a permis à l’économie française de relativement mieux « résister » que ses voisins avec un recul du PIB de -2,2 % en 2009 contre -4% en moyenne dans la zone euro.
La dette publique à la fin de l’année 2009 s’établit quant à elle à 77,6% du PIB (1 489 milliards d’euros). Cette hausse de l’endettement reflète essentiellement les conséquences de la crise et de la mobilisation des finances publiques pour relancer la croissance. La mauvaise conjoncture sur les marchés d’actions a aussi empêché des cessions d’actifs publics non stratégiques et un désendettement dans des conditions normales.
Conformément à ses engagements européens, le Gouvernement estime toujours possible de réduire le déficit public à 3 % du PIB d’ici à 2013, les résultats de l’année 2009 étant légèrement plus favorables que ceux retenus dans la trajectoire pluriannuelle présentée dans le programme de stabilité.
Les deux ministres ont indiqué qu’ils conforteraient la stratégie d’assainissement des comptes publics, fondée sur la poursuite de réformes porteuses de croissance et d’une maîtrise stricte et durable des dépenses publiques. Cette stratégie sera au cœur des décisions qui seront prises dans le cadre de la prochaine session de la Conférence sur le déficit et de la préparation du budget pluriannuel pour 2011-2013.