Il est d’usage en début d’année de former des vœux, de prendre des bonnes résolutions, d’espérer un monde meilleur. Pour les collectivités territoriales en général et pour les villes moyennes et leurs agglomérations en particulier, l’année 2009 s’annonce décisive sur plus d’un plan : la question des compétences et des moyens des Collectivités territoriales étant au cœur des réformes en cours.
Au regard des évolutions actuelles, on peut être en droit de se demander après tout « à quoi servent les élus ? »
Ferment de la démocratie, au contact direct de la population et du monde réel, les élus doivent être écoutés et respectés.
Et si nous rappelons notre opposition à toute forme d’immobilisme, qui est une forme de régression, nous sommes légitimement en droit d’affirmer que l’on ne peut pas réformer la France contre les élus locaux, mais avec eux, c’est une condition de la réussite et il en va de l’intérêt de la France. Les maires des villes moyennes sont prêts relever le défi du progrès !
Le gouvernement doit donc se saisir de cette réforme des Collectivités territoriales pour renouer de nouvelles relations de confiance avec les élus et les Collectivités territoriales.
Pour cela, les messages que le sommet de l’Etat envoie aux élus locaux doivent être clairs. Ainsi après avoir annoncé à maintes reprises l’année dernière que les Collectivités locales étaient trop dépensières, l’Etat leur demande aujourd’hui instamment de s’engager pleinement dans le soutien à la croissance du pays en développant l’investissement public. C’est bien la preuve que l’on ne pourra relancer l’économie en ignorant le rôle déterminant des Collectivités territoriales qui sont à l’origine de plus de 70% de l’investissement public. Les villes moyennes ont clairement conscience de leur rôle économique et social non seulement dans le soutien à l’investissement, mais aussi dans leur fonction  d’amortisseurs de crise dans la conjoncture incertaine de ce début d’année 2009. Là aussi, les villes moyennes sont prêtes à relever le défi de la croissance !
Nous dénonçons encore l’insuffisante prise en compte de la dimension d’aménagement du territoire dans l’ensemble des réformes qui sont aujourd’hui menées.
En se réformant l’Etat doit trouver des contreparties pour les territoires déjà menacés.

Les vœux que nous formulons pour cette année 2009 sont donc ceux du progrès, de la justice sociale et territoriale et du développement dans un intérêt partagé et pour une plus grande vitalité de la France

Bruno Bourg-Broc                                 Christian Pierret
Maire de Châlons-en-Champagne        Ancien ministre
Président de Cités en Champagne       Maire de Saint-Dié-des-Vosges
Président de la FMVM                          Président délégué de la FMVM