ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°12 -

La prévision de croissance en 2015 sans doute optimiste


Le Gouvernement a examiné, la semaine dernière en Conseil des ministres, le projet de loi de finances pour 2015, ainsi que le projet de loi de programmation des finances publiques pour 2015 à 2017 qui viennent modifier la trajectoire de redressement des comptes publics (voir Ondes Urbaines n°11).

 

Par rapport au programme de stabilité d’avril 2014, le prévision de croissance en France est revue en baisse, passant de +1% en 2014 à +1,7% en 2015, à +0,4% puis 1% dans le dernier scénario macroéconomique.
D’après les prévisions récemment émises par l’Institut européen de statistiques « Eurostat », au 3e trimestre 2014, l’activité croîtrait modérément en zone euro, les inquiétudes sont en effet encore fortes autour de la situation géopolitique affectant la confiance des investisseurs. Le PIB progresserait de 0,2 % aux 3e et 4e trimestres 2014, puis de 0,3 % au 1er trimestre 2015, cette évolution masquant des disparités entre les économies de la zone euro. Cette reprise serait principalement liée à une amélioration graduelle de la demande domestique.
L’investissement privé redémarrerait, stimulé par l’amélioration des conditions de financement et la baisse du coût du capital, après le fort ajustement observé durant la crise financière. La hausse de l’activité de production et la nécessité d’étendre les capacités de production devraient être les principaux facteurs de cette reprise. Les perspectives de consommation restent également positives, mais modérées, la reprise du marché du travail ne devant être que graduelle. Sous l’hypothèse d’une stabilisation du baril de pétrole (à 97 $) et d’un taux de change euro/dollar stable (autour de 1,28), l’inflation totale n’augmenterait que marginalement au cours des deux prochains trimestres, restant ainsi significativement sous le seuil de 2 %.
Croissance faible en vue
D’après Eurostat, la croissance du PIB serait faible aux 3è et 4è trimestres 2014 – les tensions géopolitiques conduisant les agents économiques à une position attentiste –, avant d’augmenter légèrement au 1er trimestre 2015. La reprise serait cependant caractérisée par des disparités régionales, et serait principalement portée par la croissance en Espagne et en Allemagne.
Après la stagnation observée au 2e trimestre, le PIB croîtrait de 0,2 % aux 3e et 4e trimestres 2014, puis de 0,3 % au 1er trimestre 2015. La croissance du PIB en zone euro s’élèverait alors à 0,8 % en 2014, soit une évolution inférieure à son potentiel.
Au cours des deux prochains trimestres, la reprise du marché du travail se poursuivrait, à un rythme cependant trop lent pour permettre une baisse marquée du taux de chômage. Les salaires continuant dans le même temps à croître – particulièrement en termes réels grâce à une inflation modérée –, le pouvoir d’achat des revenus soutiendrait la consommation en zone euro. La croissance de la consommation augmenterait ainsi progressivement, passant à +0,2% au 4e trimestre 2014 et +0,3 % au 1er trimestre 2015.
Hausse marginale de l’inflation
En septembre 2014, l’inflation a atteint +0,3 %, soit une nouvelle baisse après +0,6 % au 2e trimestre. Sous l’hypothèse d’une stabilisation du prix du baril de pétrole et du taux de change euro/dollar au cours des prochains trimestres, l’inflation n’augmenterait que marginalement (+0,3 % au 3e trimestre 2014, +0,5 % au 4e trimestre 2014, +0,6 % au 1er trimestre 2015). En France, le Gouvernement table sur une inflation s’élevant à +0,6% en moyenne annuelle en 2014, après +0,9% en 2013.
Cette accélération reflèterait partiellement les évolutions des prix de l’énergie et des produits alimentaires, tandis que les pressions domestiques resteraient modérées : dans un contexte de demande faible et de taux de chômage toujours élevé.

n°12

08 Oct 2014

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